
Les 25 et 26 juin 2013 a eu lieu le 1er Demo Brasil, événement mondial devenu une référence dans l’écosystème Entrepreneur international qui récompense les meilleurs projets innovants.
Les grands vainqueurs de cette première édition brésilienne sont…
56 projets (39 startups et 17 idées) se sont affrontés au travers de l’exercice du fameux pitch devant un jury de professionnels composés principalement d’investisseurs et d’entrepreneurs à succès.
Dans la catégorie Demonstrators, les gagnants sont :
- Emotion.me, de Rio de Janeiro (RJ)
Plateforme qui réunit des fonctionnalités pour aider les couples à organiser de A à Z leur mariage. Dirigée par Bruna Bittencourt, une jeune femme qui a une énergie incroyable, un article lui sera bientôt consacrée. 30 000 couple se sont déjà inscrits, soit 60 000 personnes. - Chegue.lá, de São Carlos (SP)
Site internet qui fournit des informations cruciales sur les compagnies de bus des gares routières et leurs itinéraires dans tout le pays. Le site suggère des options de trajets et permet d’acheter ses billets en ligne. Dans un pays continent qui dépend autant de la route, un outil vraiment utile ! - CargoBR, de São Paulo (SP)
Marketplace qui annonce les meilleurs prix de livraison et facilite l’achat et la vente de marchandises. Pas sexy sur le papier, mais résout un vrai problème de logistique au Brésil. - Descubraomundo.com, de Campinas (SP)
Un e-commerce d’échange étudiants qui offre des cours de langues et des cursus à l’étranger dans plus de 25 pays différents. - Hello Universe, de São Paulo (SP)
Un système de téléphonie qui met en relation des interprètes étrangers et les touristes étrangers au Brésil en quête d’information.
Dans la catégorie Alphapitch….le Baby Saver.
17 potentiels entrepreneurs parmi lesquels une majorité d’étudiants issus des grandes universités du pays ont pitché leur idée en 1 minute 30, pas plus ! Les jurys ont noté ces idées en prenant en compte 3 critères : la qualité du pitch, le potentiel de marché et le degré d’innovation.
Le projet de Daniel Assuan Duarte a fini premier. Son idée le Baby Saver: créer un dispositif de sécurité afin de prévenir l’oubli d’enfant en bas en âge à l’arrière de la voiture.
Comment ? Grâce un capteur fixé sur le siège bébé/enfant et un récepteur sur les clés de la voiture. Lorsque ces 2 dispositifs se retrouvent à plus de 3 mètres de distance, le récepteur alerte le conducteur ainsi descendu du véhicule. Rappelons-nous que quelques jours auparavant un enfant a encore été victime de cette incident au Brésil, le sujet est donc d’actualité et l’idée du BabySaver une véritable réponse a ce problème!
Des débats animés sur les grands enjeux et défis des acteurs de l’écosystème
Plusieurs débats ont animé l’auditoire au cours de ces 2 jours de compétition.
Les thèmes comme les dispositifs de soutien à l’innovation et au développement de l’écosystème entrepreneur au Brésil, les limites et défis de l’investissement au sein des startups en Amérique Latine, le potentiel des startups brésiliennes à l’étranger… ont été abordés.
Daniel Dalarossa, fondateur de Zymi Group, premier brésilien à avoir vu son projet développé dans la Silicon Valley, a insisté sur le fait qu’être entrepreneur est une vocation. Il a affirmé que pour pouvoir attirer de potentiels investisseurs, les projets devaient être au moins au stade de MVP (prototype) et que les entrepreneurs se doivent de maîtriser parfaitement l’exercice du pitch.
Camila Souza, fondatrice de la toute jeune entreprise Sophie & Juliette, a déclaré que les startups devraient s’inspirer plus des grandes entreprises, notamment lors de leur processus de recrutement. Il faut savoir s’entourer des meilleurs éléments et pour cela ne pas hésiter à mettre en compétition une trentaine de potentiels collaborateurs pour une seule offre de travail disponible.
D’autres conférenciers ont mis en lumière la nécessité pour un entrepreneur de savoir déléguer les tâches, afin de s’aménager du temps et de pouvoir continuer à rêver en grand le développement de son projet. Le président du CIETEC, Sergio Wigberto Risola, a d’ailleurs ironisé sur la difficulté d’être CEO aujourd’hui,en le comparant à un Chief Equilibris Officer.
Limites et difficultés des dispositifs de soutien au développement de l’entrepreneuriat et de l’innovation au Brésil
Le SEBRAE, institution brésilienne publique, qui promeut l’entrepreneuriat au Brésil depuis plus de 40 ans, était également représentée lors du Demo Brasil. Cet organisme a réaffirmé son combat de tous les jours pour aider les entrepreneurs brésiliens et son ambition d’apporter de l’aide, non pas seulement aux projets les plus prometteurs en terme de lucrativité, mais aussi en terme d’impact social. Malgré tout, le SEBRAE a aussi reconnu son retard sur le plan du business digital et de l’économie créative.
Nous avons également appris que la difficulté de créer des parcs technologiques dans le Centre Ouest et le Nord du pays s’expliquait par l’absence d’une politique visionnaire et de long terme au Brésil. En effet, un parc technologique ne devient rentable qu’une vingtaine d’année après sa création, beaucoup plus long qu’un mandat de 4 ans !
Enfin, la dernière conférence a réuni les dirigeants et créateurs des principaux accélérateurs du pays. Ils ont ainsi échangé sur le paradoxe d’un Brésil en pleine croissance et d’une innovation à la traîne et ont défini les concepts d’accélérateur, d’incubateur et de post-accélérateur qui feront l’objet d’une étude et de tout un article.
Par NKL, Digital Factory Brazil, pour My Little Brasil
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