My Little Brasil a écrit une multitude d’articles vantant les formidables atouts de ce fantastique pays qu’est le Brésil. Mais tout n’est pas rose au pays du soleil.
Actuellement par exemple, le manque de pluie est un de ses plus grands fléaux car il pose de graves problèmes d’approvisionnement, notamment dans la région de São Paulo. Une course contre la montre a donc démarré…
Un manque d’eau historique dans la région de São Paulo
São Paulo, la plus grande ville d’Amérique latine et poumon économique du Brésil, est assoiffée car victime d’une grave sécheresse depuis plusieurs mois, menaçant l’approvisionnement en eau de millions de personnes. Il s’agit de la pire crise hydrique que la région n’ait jamais connue, car elle se dirige tout droit vers un assèchement généralisé des réservoirs si aucune solution n’est trouvée rapidement.
Les réservoirs du réseau Cantareira, qui approvisionne près de la moitié de la région métropolitaine de São Paulo, soit environ 6,5 millions d’habitants, se trouvent à un niveau historiquement bas et continuent de baisser, alors que d’autres réseaux connaissent également des difficultés.
La compagnie (publique) des eaux de São Paulo, la Sabesp, qui garantit normalement l’approvisionnement en eau jusqu’en mars 2015, a promis de transférer de l’eau d’autres systèmes de barrages et de continuer à utiliser des réserves d’urgence, tout en encourageant la population à limiter le plus possible leur consommation en eau. Malgré cela, le gouvernement de l’État de São Paulo et la Sabesp ont minimisé les risques de pénurie d’eau.
Un rationnement en eau très tardif dans la région de São Paulo
Pour ne rien arranger, en cette année électorale de 2014 (présidentielles et des gouverneurs des états), les dirigeants politiques en place n’ont pas voulu instaurer un rationnement avant les résultats, par crainte de perdre de nombreuses voix. Geraldo Alckmin, qui dirige le gouvernement local, a ainsi dans un premier temps refusé de rationner l’eau à São Paulo et sa banlieue, malgré les avertissements répétés du ministère public.
Selon la Sabesp, il ne devait y avoir aucun rationnement dans les quelques 400 communes de São Paulo qu’elle approvisionne (plus de la moitié du total). Mais impossible de tenir la même promesse envers les 41 millions d’habitants que compte l’Etat de São Paulo, le plus peuplé du Brésil.
Un sondage du journal Folha a révélé qu’en août dernier, près de la moitié des habitants de São Paulo ont été victimes de coupures d’eau au moins une fois. Certains habitants de la banlieue sont même restés 4 jours de suite sans une seule goutte d’eau au robinet ! 8 de ces villes ont instauré un plan de rationnement de l’eau en alimentant certains quartiers chaque semaine en alternance, et en coupant l’eau pendant plusieurs heures de la journée. Les habitants ont donc dû trouver des solutions en prenant par exemple leur douche chez des amis ou proches.
Dans d’autres villes de l’Etat de São Paulo qui ne sont pas approvisionnées par la Sabesp, le rationnement a été instauré. Ainsi à Guarulhos, une ville de 1,3 millions d’habitants, les coupures d’eau sont fréquentes depuis mars dernier. Depuis le début de l’année, des habitants de plusieurs quartiers de São Paulo se plaignent de coupures d’eau récurrentes. Sur le site Faltou Água (on a manqué d’eau), une sinistre carte répertorie les endroits où des coupures d’approvisionnement en eau ont été signalées par les habitants.
Un manque de pluies dans la région de São Paulo en 2014
Depuis plus de 80 ans, les précipitations estivales n’avaient jamais été aussi faibles. En effet, la période des pluies qui s’étend d’octobre à mars a connu une sécheresse inhabituelle depuis un an dans la région de São Paulo, touchant 70 villes moyennes et bouleversant ainsi la vie de près de 14 millions de personnes. Malheureusement, la situation devrait malheureusement continuer en 2015, selon les experts météorologiques.
Le manque de pluies a aussi touché la production d’énergie hydroélectrique, la principale source d’énergie au Brésil, qui a alors été substituée par des usines thermoélectriques, qui sont plus chères et beaucoup plus polluantes.
Et pour apprendre à réduire votre consommation d’eau dans la douche, retrouvez cette vidéo de Manual do Mundo :
Vous voulez revenir sur des choses plus légères ? Alors détendez-vous avec notre article sur l’açai, un délicieux fruit brésilien venu tout droit d’Amazonie.
Par Thibault Viel pour My Little Brasil
On a trop vanté les soi-disants atouts et mérites de ce pays (wishful thinking et autosatisfaction des élites). Il en a beaucoup, c’est indubitable, même beaucoup plus que la plupart des pays sur terre (ressources naturelles multiples notamment). Mais ses élites ne sont pas a la hauteur, et même pire, elles sont un frein constant au décollage véritable du pays. Je crois qu’il est inutile de préciser pourquoi, il suffit d’observer l’état délabré de la société brésilienne pour la plupart de sa population. Il est plus que temps que ces gens la fassent leur mea culpa et revoient leur copie, sinon le Brésil va sombrer dans le chaos (drogue, violence, absence de services publics fonctionnels, infrastructure et j’en passe…). A sa peripherie, São Paulo ressemble plus a une immense poubelle qu’a cette métropole dynamique et tournée vers le progrès que nous montrent les belles campagnes de communication sponsorisées.
Tout à fait.
On a trop vanté les soi-disants atouts et mérites de ce pays (wishful thinking et autosatisfaction des élites). Il en a beaucoup, c’est indubitable, même beaucoup plus que la plupart des pays sur terre (ressources naturelles multiples notamment). Mais ses élites ne sont pas a la hauteur, et même pire, elles sont un frein constant au décollage véritable du pays. Je crois qu’il est inutile de préciser pourquoi, il suffit d’observer l’état délabré de la société brésilienne pour la plupart de sa population. Il est plus que temps que ces gens la fassent leur mea culpa et revoient leur copie, sinon le Brésil va sombrer dans le chaos (drogue, violence, absence de services publics fonctionnels, infrastructure et j’en passe…). A sa peripherie, São Paulo ressemble plus a une immense poubelle qu’a cette métropole dynamique et tournée vers le progrès que nous montrent les belles campagnes de communication sponsorisées.
Tout à fait.