
Le Brésil est un pays d’entrepreneurs ! Plus de 27 millions de Brésiliens sont impliqués dans la création d’entreprises, ce qui représente 28% de la population ! Le Global Entrepreneurship Monitor 2012 nous indique que le Brésil est en 7e position concernant la taille du marché interne, et bénéficie par conséquent d’une communauté d’investisseurs et d’entrepreneurs développée. Qui se cache donc derrière ces hommes et ces femmes d’action au Brésil ?
Petit état des lieux sur l’image de l’entrepreneur au Brésil
L’image des entrepreneurs et de l’entrepreneuriat au Brésil est très positive. Selon une étude réalisée par Endeavor en 2013 sur les profils des entrepreneurs au Brésil, 90% de la population pense que les entrepreneurs sont générateurs d’emplois.
L’entrepreneur semble être la personne prête à prendre des responsabilités et à mettre la main à la patte. Pas étonnant qu’avec une telle image, l’entrepreneuriat attire les Brésiliens : 76% d’entre eux aimeraient créer une entreprise, alors que ce chiffre ne dépasse pas les 37% dans l’Union Européenne. Ceci étant dit, il n’est pas toujours évident de passer à l’acte.
Pourquoi les Brésiliens veulent-ils entreprendre ?
Le statut d’entrepreneur offre une indépendance qui est un des facteurs les plus attractifs, avec l’aspect financier et la possibilité de bien gagner sa vie.
Mais une analyse plus précise montre que les entrepreneurs déjà présents sur le marché ont, en général, créé leur entreprise parce qu’ils voulaient explorer de nouvelles opportunités, et non par manque de travail. En effet le marché du travail brésilien se porte bien.
Portrait de l’entrepreneur brésilien
Un entrepreneur peut se cacher derrière n’importe qui. Mais il semblerait tout de même que certains caractères se retrouvent fréquemment chez les entrepreneurs brésiliens.
Selon l’étude, 1 entrepreneur sur 3 vient d’une famille d’entrepreneurs ! Ils représentent 28% de la population entre 16 et 64 ans, soit 30 millions de personnes. La plupart sont des hommes (61%) et ont en moyenne 38 ans.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, seul 16% des entrepreneurs ont suivi des études supérieures, 40% ont conclu le lycée et 26 % le secondaire. La formation des entrepreneurs comme des employés pose un problème récurrent dans la création d’entreprise au Brésil. En effet, même en recrutant des personnes au niveau d’étude élevé, leur formation ne permet pas toujours de combler de grosses lacunes dans certains domaines. Parmi les quatre problèmes principaux rencontrés par les entrepreneurs, trois sont liés à un manque de connaissances et de compétences. Ils concernent les domaines du management, du cash flow et de l’administration.
Le gouvernement est sensible à cette dynamique entrepreneuriale et met en place depuis quelques années des programmes d’aide à la création d’entreprises. 46% des entrepreneurs disent en avoir profité, ayant fait appel à des institutions gouvernementales comme le SEBRAE.
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Par Alicia Fournier pour My Little Brasil
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Alicia,
Merci pour cet article intéressant. Le chiffre énoncé de 27 millions de brésiliens impliqués dans la création d’entreprises est impressionant, comme celui de 76% d’intéressés. Incluent-ils les « Micro empreendedores » et « Microempresas »? Qui sont le plus souvent des entreprises de 1 personne. Car dans ce cas ils ne favorisent pas la création d’emplois. Une autre chose que je souhaiterais ajouter est que j’ai beaucoup entendu dire qu’une grande partie de ces brésiliens se lancent dans l’entreprenariat à défaut d’avoir trouver un emploi qui leur convient ou qui leur permettent de vivre correctement. Dans ces cas précis, les entreprises créées correspondent bien souvent à des vendeurs de rue, ou bien de personnes travaillant depuis leur domicile. En effet, beaucoup d’entre eux sont issus de milieux défavorisés et ceci coincide avec le fait que 16% seulement aient suivi des études supérieures. En conclusion, peu d’entres eux réussissent vraiment, que ce soit à créer des emplois ou à gagner plus d’argent qu’en étant salarié. Cette opinion est purement personnelle ! Donc à débattre !
Camille, votre remarque mérite réflexion. On peut toujours défendre ce point de vue du verre à moitié vide. Néanmoins, j’ai beaucoup d’exemples de réussites brésiliennes autour de moi, que ce soit du réparateur de clim aux photocopieurs en passant par les lanchonetes, qui sont mono entrepreneurs… Il est très rare que ces micro entreprises soient unipersonnelles et fassent vivre une seule personne seulement. Derrière ces petits commerces, ces “vendeurs de rue” il y a souvent plusieurs membres de la famille qui s’investissent. Et ces commerces deviennent de plus en plus légaux, car leurs clients ont l’obligation de présenter des factures à leur comptable.
Par ailleurs, les chiffres du GEM disent que ceux qui se déclarent entrepreneurs par opportunité et non par nécessité représente 70%. Enfin, une autre étude du GEM montre que le rêve de l’ouverture de sa propre entreprise a dépassé le désir d’une carrière traditionnelle (43,5% contre 24,7% respectivement) et que cela n’a pas toujours été le cas.
Cela étant, il est vrai qu’au Brésil, nous n’avons pas toujours accès aux bons chiffres et les sources peuvent se contredire facilement.
Chers lecteurs, qu’en pensez-vous ?
Alicia,
Merci pour cet article intéressant. Le chiffre énoncé de 27 millions de brésiliens impliqués dans la création d’entreprises est impressionant, comme celui de 76% d’intéressés. Incluent-ils les « Micro empreendedores » et « Microempresas »? Qui sont le plus souvent des entreprises de 1 personne. Car dans ce cas ils ne favorisent pas la création d’emplois. Une autre chose que je souhaiterais ajouter est que j’ai beaucoup entendu dire qu’une grande partie de ces brésiliens se lancent dans l’entreprenariat à défaut d’avoir trouver un emploi qui leur convient ou qui leur permettent de vivre correctement. Dans ces cas précis, les entreprises créées correspondent bien souvent à des vendeurs de rue, ou bien de personnes travaillant depuis leur domicile. En effet, beaucoup d’entre eux sont issus de milieux défavorisés et ceci coincide avec le fait que 16% seulement aient suivi des études supérieures. En conclusion, peu d’entres eux réussissent vraiment, que ce soit à créer des emplois ou à gagner plus d’argent qu’en étant salarié. Cette opinion est purement personnelle ! Donc à débattre !
Camille, votre remarque mérite réflexion. On peut toujours défendre ce point de vue du verre à moitié vide. Néanmoins, j’ai beaucoup d’exemples de réussites brésiliennes autour de moi, que ce soit du réparateur de clim aux photocopieurs en passant par les lanchonetes, qui sont mono entrepreneurs… Il est très rare que ces micro entreprises soient unipersonnelles et fassent vivre une seule personne seulement. Derrière ces petits commerces, ces “vendeurs de rue” il y a souvent plusieurs membres de la famille qui s’investissent. Et ces commerces deviennent de plus en plus légaux, car leurs clients ont l’obligation de présenter des factures à leur comptable.
Par ailleurs, les chiffres du GEM disent que ceux qui se déclarent entrepreneurs par opportunité et non par nécessité représente 70%. Enfin, une autre étude du GEM montre que le rêve de l’ouverture de sa propre entreprise a dépassé le désir d’une carrière traditionnelle (43,5% contre 24,7% respectivement) et que cela n’a pas toujours été le cas.
Cela étant, il est vrai qu’au Brésil, nous n’avons pas toujours accès aux bons chiffres et les sources peuvent se contredire facilement.
Chers lecteurs, qu’en pensez-vous ?