
La célèbre boîte à rythmes Roland TR-808 qui a révolutionné le hip-hop dans les années 80
Vous avez aimé nos articles sur les samples ? Voici le dernier de la saga du hip-hop au Brésil !
La culture hip-hop est, ne l’oublions pas, issue de milieux sociaux modestes, ce qui explique l’utilisation de samples et faces B (instrumentaux des chansons) pour la production musicale au détriment de l’onéreuse mise en place d’un groupe de musique, des répétitions…
Mais lorsqu’une chanson de rap se vend bien, alors les détenteurs de samples se réveillent, et exigent un pourcentage sur les ventes, malgré que la loi brésilienne autorise l’utilisation une partie non modifiée d’une œuvre musicale.
Voilà pourquoi le rap brésilien, issu majoritairement des favelas, rencontre des difficultés de production, essentiellement liées à des problèmes financiers, sans compter les taxes brésiliennes d’importation qui rendent difficiles l’accès à l’achat de matériel musical de production hip-hop.
Alors si Marcelo D2, rappeur emblématique de Rio de Janeiro, rencontre des difficultés à la production de son nouvel album, imaginez le parcours du combattant pour les nombreux artistes issus des favelas de l’État de Rio et de la zone sud de São Paulo par exemple…
Malgré ces contraintes financières, les groupes de rap brésiliens font preuve de talent en utilisant des samples issus de musique locale, américaine, et internationale afin de créer des ambiances musicales qui leur donne une identité brésilienne dans le monde du hip-hop.
Si vous êtes intéressés à savoir d’où viennent les samples originaux des musiques (en espérant un jour la création d’une base de données propre au hip-hop brésilien), je vous suggère les pistes suivantes :
- Les sites www.whosampled.com, www.du-bruit.com et www.the-breaks.com (ce dernier est plus axé hip-hop américain).
- La page Wikipédia des artistes qui indique parfois les samples utilisés.
- Les livrets incluent dans les CDs (la loi brésilienne stipule que les artistes des œuvres samplées doivent y être indiqués).
- Contacter l’artiste par les réseaux sociaux, email… (plus difficile mais à tenter).
Voici également la liste des articles et livres qui m’ont inspirés :
Articles brésiliens :
Novo disco de Marcelo D2 lança luz sobre limites para se alterar músicas de outros
Lei dos Direitos Autorais
Lei brasileira proíbe modificar obra sem autorização do autor
Articles américains:
How Copyright Law Changed Hip Hop (Public Enemy’s Chuck D)
The Legality of Music Sampling
Livre:
N’hésitez pas à commenter cet article si vous cherchez à identifier un sample que vous auriez entendu dans un morceau de hip-hop, nous pourrons ainsi partager nos connaissances.
Par Jérémie Melki pour My Little Brasil